13/04 Vs 08/10…

Je n’ai jamais compris qu’on fête l’anniversaire de la mort de quelqu’un.

Un anniversaire, c’est un jour heureux, un jour où on fête quelque chose de spécial. Une naissance. Un mariage. Mais la mort de quelqu’un? Est-ce que ça peut être une date qu’on veut célébrer?

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Dimitri. Il aurait 18 ans.

Du coup, aujourd’hui n’est pas un jour heureux. Comment fêter l’anniversaire de la naissance d’un mort?

Je n’ai pas envie de fêter son anniversaire le 13 avril. Mais je n’ai pas envie de fêter le 8 octobre non plus.

Alors comment faire pour accepter des dates immuables?

Larousse précise qu’on ne commémore pas un anniversaire, puisqu’un anniversaire est en soi une commémoration.

Etonnamment, c’est plus logique comme mot « commémoration », même si du coup, ça veut dire exactement la même chose que « anniversaire ».

Une commémoration, c’est se souvenir. Alors je me souviens.

3 réflexions sur “13/04 Vs 08/10…

  1. Il n’y a d’anniversaire que pour les vivants. Le reste, ce ne sont que des souvenirs que l’on ravive, ou pas, aux dates clés. On se souvient nécessairement des disparitions parce qu’elles marquent, mais l’essentiel c’est de se souvenir.

    Aimé par 1 personne

  2. J’ai tellement de mal avec les dates, elles sont marquées au fer blanc dans ma mémoire, pour les vivants et pour les morts. Alors, depuis bientôt 3 ans, je fais au mieux pour m’arranger de ça. Ces deux dates à lui me sautent au visage. La première année sans lui a été très chaotique autour du 1er juillet et du 23 avril, je n’étais absolument pas calée. Je me suis entourée de tous nos potos comme un anniversaire, je m’étais pas rendu compte qu’on fêtait ça tellement j’étais à l’ouest. Sur le moment, j’ai cru que c’était ce que je voulais, que ça me ferait du bien…me noyer dans les bras et les regards de ceux qui l’ont aimé…
    Depuis, en juillet, je vais à un festival de la voix à Moissac avec une amie qui ne l’a pas connu, je vis des émotions loin de chez moi mais entourée de chants, d’affection.
    Depuis, en avril, je prends soin de moi, je ne travaille pas ce jour là, je pars de la maison, me faire chouchouter en thalasso, je randonne, seule ou avec juste deux amis. Ma famille affective a fait de ce jour la journée internationale des Bisous pour Jacotte, je les récolte le soir.
    Dans quelques jours, ça va faire trois ans, et c’est je crois la première année où je vois cette journée arriver le plus sereinement possible. Je me sens là où je veux être.
    Je crois que je peux dire c’est arrivé.
    J’ai apprivoisé son absence.
    Il est en moi, je le porte.
    J’ai des failles bien-sûr, mais des bonhommes comme toi, finissent de me remettre debout.
    Merci d’être ce que tu es avec moi.

    Aimé par 1 personne

  3. Pingback: Moins qu’hier, mais plus que demain | j'ai tué l'amour

Laisser un commentaire